Vous êtes des fiottes les Serdaigles. Vous savez quoi ? On va faire un paris pour savoir si oui ou non vous méritez le respect des gryffondors. Votre maison, ceux qui auront les couilles de venir contre nous. Troisième étage, le couloir interdit. Jeudi. Minuit. Compris ? Et puis on verra si oui ou non vous êtes des lopettes.
Sourire sûre d'elle et à moitié cajoleur, Jena balaya de ses prunelles d'azur chacun des Serdaigles qui lui faisait face. Elle avait posé ses mains sur le bois de leur table dans la salle commune, en bout de table, trop loin pour que les professeurs ne puissent l'entendre et avant balancer ses mots sans se départir de son air un peu trop certain.
Avançant très rapidement la tête dans un air de défis, elle mordit dans sa lèvre inférieure, ses cheveux actuellement rouge retombant en cascade de boucle autour de son visage aux traits fins. Metamorphomage depuis la naissance, la cousine de Ted Tonks avait hérité de cette magie qui coulait dans les veines de la famille. Charmeuse jusqu'au bout de ses ongles manucurés, Jena envoya un clin d’œil à Ruby Floy et s'en retourna, sans oublier le rejet de cheveux. La jeune femme n'était pas préfète de gryffondor et ses trop nombreux manquements au règlement en était les plus belles preuves. En première année, elle agissait déjà comme une adulte et elle refusait que quiconque la déloge de son piédestal. Alors maintenant qu'elle était en septième... Elle était capable de tout, du pire comme du meilleur. Comme de s'envoyer en l'air en plein milieu de l'infirmerie avec un couple de serpentard.
Elle avait attendu le Jeudi avait une impatience grandissante. Troquant l'uniforme de gryffondor -dont elle avait raccourcie avec aisance la jupe- pour un short trop court et un haut au décolleté plongeant, elle glissa par dessus une veste en short minimaliste et offrit à ses cheveux un blond si platine qu'il en devenait blanc. Les yeux maquillés, les lèvres ourlées de gloss, elle était fin prête. Une coquette paire de scandale aux pieds, elle réuni tout le monde pour un meeting dans la salle commune.
Vu que les serdaigles sont des flipettes, je doute qu'ils soient bien nombreux alors on va y aller en petit comité. Arli et Tyler n'étant pas là, il manque deux personnes à mon groupe pour qu'on soit complet. Deux sixièmes années, si vous êtes des vrais gryffondor et que vous portez vos couilles.
Elle n'eut pas besoin d'attendre bien longtemps et ses lèvres s'étirèrent sur un magnifique sourire. Les serdaigles pouvaient rire de la "stupidité" des gryffondors mais les lions avaient au moins des couilles. Dix élèves sortirent donc de la salle commune, cachant sous leurs vêtements des bannières rouge et or qui ne laissaient aucun doute sur leur suprématie.
Arrivés dans le couloir interdit, ils le décorèrent en quelques minutes, s'aidant de la magie pour accélérer le travail. 23 heure 51. plus que quelques minutes et les serdaigles seraient officiellement ridiculisés. Et ça, Jena en avait hâte.
Les cours avaient reprit tranquillement, entre révisions, devoirs, débats, exercices et moments d'égarement entre amis. Les élèves de la maison de Rowena s'accordaient peu de temps pour eux même, voyant arriver les ASPICS, sérieux dès les premiers jours. Les septième année avaient passé le début de la semaine en équilibre entre la salle commune, la bibliothèque et les cours, bien peu turlupinés par ces histoires de tournois. Ce n'était pas leur priorité. Et au milieu de toutes ces préoccupations, il y avait le défi de Flowers, lancé au début de la semaine. Bien fidèles à eux même, les Serdaigles avaient convenu de ne pas y aller. C'était dangereux, et c'était sans importance. Ces mondanités puériles ne les concernaient pas.
Sous ses couvertures, Ruby, elle, se tournait et se retournait sans trouver le sommeil. Pourquoi la lionne voulait elle tellement les voir ? Ou savait elle simplement qu'ils ne viendraient pas, et ainsi les ridiculiser aux yeux de ses comparses de maison ? Ne pouvant s'endormir, elle repoussa les couvertures, et choisi un jean troué aux genoux. Elle passa une veste par dessus la brassière blanche opaque qu'elle portait pour dormir, et une paire de chaussures moldues à la mode. Sa main rebroussa ses cheveux noirs, et elle quitta le dortoir sans un bruit.
La salle commune était déserte, et les couloirs aussi. Un soupir résonna contre les murs, et elle prit son chemin vers les étages inférieurs, répondant machinalement à l'appel du défi. Tous ses sens étaient en alerte, sa baguette dans sa manche, le pas sûr. Qu'ils n'essaient pas une mauvaise blague comme lui renverser un truc dessus ou autre, ça ne marcherait pas. Elle sentait même arriver les mouches derrière sa nuque dénudée.
Abrutis. Comment perdre son temps en une leçon, Ruby Floy, bravo. murmura-t-elle entre ses dents avant de tourner à l'angle du couloir, à précisément minuit.
Les banderoles de la maison rouge et or prenaient tout le couloir, et une moue dégoûtée déforma sa bouche. Qu'est-ce que c'était que ça ? Une foire ? Un match de quidditch clandestin ? Ridicule. Flowers l'épatait pour une fois, tant par sa débilité profonde que part sa vanité foireuse. Elle fourra ses mains dans ses poches, et dévisagea les Gryffondors.
En voilà une mascarade.. J'peux savoir à quoi vous jouez ? lança-t-elle. C'était plus que débile à ce stade.
plus que quelque minutes et Jena aurait raison. Les serdaigles, malgré leurs grands airs, n'étaient que des fiottes. Elle sourit à ses comparses de maison et elle s'apprêtait à partir quand une présence lui fit froncer les sourcils. Ruby Floy était là, totalement seule. Une réplique glaciale vient naitre sur les lèvres de la belle brune et elle lui jeta un regard amusé alors que l'aigle prenait la parole. pauvre petite chose mignonne.
Et bien voilà donc la seule serdaigle qui a des couilles. En même temps... On ne se pose pas trop de questions sur le pourquoi du comment.
Elle allait loin. Elle attaquait loin et neuf paires d'yeux surprit se tournèrent vers elle. Bah quoi les gars ? C'est un secret pour personne qu'elle préfère brouter des chattes. Un garçon de sa bande ouvrit une bouche surprise et lui jeta un regard aussi noir que l'orage. On dirait une serpentard Jena. J'reste pas une seconde de plus avec une meuf qui peut se montrer aussi garce. Il déguerpit entrainant sur son chemin une bonne partie de la bande. Ne restait que les deux plus proches amis de la belle qui se contenta d'hausser les épaules.
Tant mieux, les plus cons sont partis. En tout cas, maintenant, vous n'aurez plus le droit de vous autoproclamés les meilleurs de cette école. C'est qui votre futur abruti de champion qu'on le rétame au tournoi ? Toi surement, t'a le plus de couille de la bande. Ou votre petite miss parfaite, ce congélateur de Johanson. Enfin... j'en doute vu qu'elle pleurait comme une idiote pas plus tard qu'avant hier soir. Qui sait qui l'a fait chialer que je le félicite en personne ?
S'il y avait bien une personne que Jena détestait dans cette école, c'était bien Evengeline et cette perfection qui entourait son physique sur lequel tout les hommes bavait. Elle avait quoi de si extraordinaire ? Rien. Et son niveau sexuel devait être égal au néant. Les lèvres de la belle étirées sur un sourire en coin comme elle n'en avait rarement laissé voir en public, elle lui jeta un regard empli de défis. Les serdaigles parlaient beaucoup mais ils n'étaient rien de plus que de stupides moutons. Ils suivaient en belant derrière le cul des gryffondors, incapables de faire marcher leurs cervelles pour autre chose que leurs études. Et Jena en avait plus que marre de les voir être les chouchous. Ce soir, elle leur rabattait le clapet une bonne fois pour toute. Qu'importe que ce soit Ruby la victime de sa langue de vipère digne des verts et argents..
Alors que la bande des Gryffondors se scindait aux paroles pleines de venin de la brunette, un sourire étira les lèvres rouges de l'aigle. Sa main se posa sur sa hanche, et elle extirpa une cigarette de sa poche pour l'allumer d'un bout de flamme en haut de son majeur dirigé vers la jeune femme. Elle inspira le poison à plein poumons, et le souffla en forme d'un aigle sombre, dans le bec duquel était un serpent. Dans les serres de l'animal, une queue de lion et celle d'un blaireau.
Mais, tu sais chérie.. Je me fous de ce que tu penses de mes préférences sexuelles. C'est pas entre tes jambes que je passe je crois, vas donc cordialement te faire foutre comme tu le fais si bien. Notre champion sera qui il ou elle sera, tout le monde s'en fiche. Quand à la personne qui a fait pleurer Evengeline, ça ne te concerne pas. Nous, ma chère petite chatte, nous sommes les meilleurs parce qu'on ne perd pas notre temps à chercher la merde à ceux qui ne nous ont rien fait. Au passage, ma paire de couilles t'emmerde. Ne joues pas les méchantes, tu perdras. Et surtout, ne joues pas face à moi. débita-t-elle, d'une voix calme et mesurée comme elle le faisait toujours.
La fumée s'estompa, et les banderoles changèrent de couleur pour un bleu et bronze éclatant. Ruby n'aimait pas que l'on dénigre sa maison. Les autres élèves étaient moins bons pour la simple et bonne raison qu'ils passaient beaucoup trop de temps à des occupations puériles et sans importance. Flowers était en septième année elle aussi, n'avait elle rien d'autre à faire que de monter de telles mascarades ? C'était pathétique.
Ruby tira sur sa cigarette passionnément, défiante, furieuse au fond d'elle même d'être venue. Mais si la lionne cherchait la guerre, elle allait la trouver. Peu importait ce qu'elle pensait de l'homosexualité de l'attrapeuse, ça, la brune s'en foutait comme de ce que pensaient les membres de sa famille et plus encore même. Mais on ne traînait pas sa maison dans la boue, encore moins la préfète de la dite maison. Rien que pour emmerder Flowers, elle aurait voulu représenter Serdaigle pour traîner les autres maison dans la poussière mais ça voulait dire peut être se retrouver contre Arlina et ça ce n'était pas possible pour elle.
Ça me déprime de voir que vous n'avez rien d'autre en tête que de jouer alors qu'on vient juste de rentrer. Je savais que quand tu n'écartais pas les jambes tu n'avais pas une vie passionnante Flowers mais là, j'avoue, ça me dépasse. J'espère que vous ne mordrez pas la poussière trop fort pendant le tournois, ce serait triste pour votre maison de couillus pas vrai ? Ah d'ailleurs, le but était de voir qui avait des couilles ? J'en déduis que t'as les mêmes que les supposées miennes ? J'en suis bien désolé, ce ne doit pas être pratique.
Elle tourna les talons, et s'éloigna sans se presser. Elle demandait à voir l'explosion. Les lions ne savaient pas laisser glisser. C'était bien pour ça qu'ils avaient des problèmes, d'ailleurs. Cette bande de gros imbéciles.
Très bien que les jeux commencent. Jena sentait à ses côtés les filles s’énerver, prête à sauter à la gorge de la brune. Elle posa une main calmante sur les bras des deux jeunes femmes, un sourire en coin emplissant ses lèvres. L'ordre de la chef était clair. Ne bougez pas d'un pouce tant que je n'en aurais pas décidé de la sorte. Et les filles écoutaient à la perfection, bien dressées après six ans en compagnie de la trop belle brune.
On dirait bien que tu n'as rien oublié. Je dois m'incliner alors comme tout le monde dans ce putain de château semble le faire devant vous.
Jena montrait les crocs, aboyait beaucoup mais que Ruby ne croit pas qu'elle ne mordait pas pour autant. Elle regarda les couleurs changer pour d'autre qu'elle n'avait pas le moins du monde envie de voir. Les serdaigles étaient des putes et elle n'acceptait certainement pas qu'un membre de leur maison de lèche cul lui tienne tête.
Ruby commença à partir et le sortilège fut rapide. pas assez pour la toucher. Ca, Jena ne s'y attendait qu'à moitié. C'était une serdaigle qu'elle attaquait. Et aussi douée soit-elle en sortilège, par rapport aux aigles, elle faisait mignon enfant de coeur. Mais elle avait ce qu'elle voulait. L'attention complète de la brune. Son visage se figea alors que ses prunelles n'étaient plus que deux fentes. Elle allait la tuer, lui sauter à la gorge. Et Jena avait plus d'un tour dans son sac. Ils n'avaient pas idée de combien leur parole étaient véridiques lorsqu'ils la traitaient de panthère. L'ombre du félin dansait sur son haine, un tatouage moldu qu'on lui avait offert pour sa majorité sorcière. Qui semblait presque s'animer sur sa peau dorée. Son patronu mais pas que. Et ça, elle n'était pas prête à le déclarer.
Je te conseille pas de fuir comme ça gouinasse. On a pas fini notre petit échange pas vrai ? Si je veux la guerre ? Je ne la veux pas que contre toi mais bien contre ta maison de lèche burne. Tu parles de mes couilles mais si tu les veux en pleine face, je me ferais un plaisir de te les montrer. J'écarte peut-être les cuisses mais c'est uniquement parce que je peux me permettre d'avoir ceux que je désire à l'instant où je les veux. Je ne me contente pas de ressasser ma rage en regardant Jenyssa Akadian. C'est triste quand même qu'elle te préfère une bonne paire de couille. A croire que tes doigts ne lui suffisaient pas.
A aucun moment Jena n'avait perdue son sang froid, se contentant de marteler ses mots, cherchant le point de rupture dans les nerfs de la serdaigle. Elle attaquait sur tout le front et si celui de la préfète de poutsouffle ne marchait pas, que Ruby ne parte pas trop vite. Elle avait plus d'un tour dans son sac et ça, la brune allait devoir faire très attention. Elle marchait sur un parcours piégé que Jena se ferait un plaisir de faire exploser. La belle passa une main dans ses cheveux qui fuirent le carré blond platine pour se changer en de longues boucles rousse si semblables à celle de Jenyssa.
Ce sentiment, la rage qui venait de la heurter de plein fouet, elle la connaissait bien. Elle l'avait déjà ressentie, y avait résisté, avant de la laisser éclater dans tous les sens. Cette haine féroce qui broie les os et brûle les veines, Terrence en avait fait les frais et encore, Arlina l'avait calmée avant que tout soit irréversible. Ce soir, la blonde n'était pas là. Le champ de vision de l'attrapeuse devint blanc comme neige, et elle se jeta sur les trois filles comme un animal déchaîné, heurtant les amies de la métarmophomage de plein fouet, cherchant les cheveux roux de leur leader, désespérée de pouvoir lui envoyer son poing si masculin dans la figure. Elle allait la tuer, la tuer pour de bon, réellement. Le sifflement d'un cobra échappé de sa baguette résonna, suivi du hurlement de l'une des filles. Elle allait avoir des problèmes, de gros problèmes.
Ses doigts saisirent enfin les longs cheveux imitant Jenyssa, et elle les tira jusqu'à elle avec une rage folle. Son poing rencontra enfin ce visage haï, et une paire de bras la souleva alors brutalement, solides, fermes. Michael. Elle hurlait, elle s'entendait maudire la jeune lionne de tous les noms, ses ongles entamaient la peau de son collègue de maison et coéquipier mais elle s'en moquait. Il fallait qu'elle la tue.
LÂCHES MOI !! SALAUD, LÂCHES MOI JE VAIS LA TUER CETTE SALOPE, JE VAIS LUI REFAIRE LE PORTRAIT TU PIGES LÂCHES MOI MERDE !!! beugla-t-elle, se rendant à peine compte qu'elle était aveuglée par les larmes maintenant.
Comment son coéquipier était arrivé jusqu'ici sans se faire prendre avec ses maladresses, c'était le cadet de ses soucis. Elle regardait la Gryffondor comme la chose à abattre, furieuse, parfaitement serpentard.
"T'as rien à me dire ! T'as pas de leçons à donner, salope ! Sale garce ! Tout le monde le sait bien que tu regardes pas qu'aux couilles pour t'allonger ! Salope.. Je vais te massacrer.. Lâches moi Mike, lâches moi bordel de merde !! Je vais la buter.. Connasse ! Petite pute, tu n'es qu'une sale pute rongée de jalousie ! Salope ! -Tu dis n'importes quoi, Ruby, calmes toi. -Ta gueule toi, enfoiré ! Laisses moi la buter putain !!" répondit-elle, étranglée de chagrin et ivre de colère. Elle se sentait pathétique. Comment avait elle pu sortir de ses gonds si vite ?!
Elle ne cria pas lorsque Ruby bondit dans leur direction, à l'inverse de ses camarades. Elle ne hurla pas, cherchant seulement à frapper à son tour. Ruby n'était pas lui, mais elle arborait les couleurs de sa maison et ça, Jena ne le supportait pas. Les filles hurlèrent et disparurent de la circulation en voyant le serpent attaquer. La maintenant rousse ne bougea pas d'un pouce, encaissant le coup avec le courage de sa maison. Elle sentit sa lèvre exploser, elle sentit le sang couler de son nez mais elle allait frapper alors que son adversaire lui était brusquement arraché. Feulant avec fureur, ses yeux devenant aussi jaune que ceux de l'animal dont elle partageait le sang, Jena se redressa, ses cheveux devant brusquement aussi brun et lisse que les poils de la panthère qu'elle était, tombant jusqu'à ses reins. Elle glissa ses prunelles fendues jusqu'à la serdaigle qui bruissait de rage, écoutant ses insultes en lui en envoyant d'autre dans la tête.
Et pourtant, elle se calma bien vite, essuyant le sang qui coulait de sa lèvre tuméfiée. Ruby ne perdait rien pour attendre et Jena allait lui arracher la tête devant ses insultes. Ses ongles se changeaient déjà en griffe alors qu'elle grondait. Se contrôler Jena. Se contrôler était la clef. Elle poussa un léger soupir avant de rentrer les griffes et de retrouver ses yeux bleus.
Rongée de jalousie ? J'suis pas jalouse d'une idiote comme toi chérie. siffla-t-elle, parfaite vipère. J'ai rien pour être jalouse d'une meuf qu'est même pas capable de garder les gens pour qui elle a un crush. Surveille ton langage Ruby. C'est pas très beau dans la bouche d'une serdaigle de telles paroles. Elle s'approcha d'elle, ses yeux comme deux feintes par lesquels glissait toute la méchanceté qu'elle possédait dans son coeur. Tu devrais faire attention à ne pas énerver les mauvaises personnes Floy. Je ne suis pas une des gentilles petites filles de ta maison qui laissent passer les moindres insultes. Et ne pleure pas trop. Parce que la prochaine meuf à qui je pourrais écarter les cuisses pourrait s’avérer être cette petite conne de poutsouffle. Et moi je saurais peut-être la tenir dans le paradis de mes cuisses. Demande à ce cher Mickael, je doute qu'il démente mes propos.
Elle offrit un clin d’œil au serdaigle avant de s'éloigner légèrement de la jeune femme. Relâche là mon beau. J'aimerais qu'on puisse s'expliquer en adulte si madame est capable de contrôler ses poings. Un sourire vient naitre sur les lèvres de Jena alors qu'elle fixait la brune. Elle attendait une action qui ne devrait pas tarder derrière les paroles de la Floy. Car elle n'était pas la seule à l’intéresser et elle espérait que la vengeance de Ruby passerait par un certain membre de sa famille qu'elle avait envie de calmer. Très vite. On ne s'attaque pas aux Flowers. Jamais.
En croisant le regard félin, quelque chose éclata dans l'esprit déjà ébranlé du la brune. Elle rua dans les bras de son coéquipier, entendit qu'il avait couché avec la Gryffondor, et un bruit de craquement immonde suivi d'un cri de bête égorgée lui signala que le bras qu'elle tenait contre ses côtes venait de se briser furieusement. Tout son instinct était en alerte, mis a nu par le fauve en face d'elle, le prédateur. Elle n'avait pas la chance de Jena ou d'Arlina. L'entraînement lui avait également été profitable ces deux étés, contrairement à Terrence, mais elle avait hérité de bien plus encombrant qu'un loup ou un fauve. Son corps pouvait prendre bien plus de place.
Elle se jeta sur la jeune femme sans prévenir, atteignant enfin sa clavicule de son poing lourd comme la pierre, chargé comme les quatre sabots qu'elle pouvait parfois posséder. Ses doigts se crispèrent sur un poignet, et elle envoya un coup de boule monumental dans le front de la Gryffondor. C'était un instinct mortel et insidieux, si peu adapté à sa maison qu'elle se souvenait des hésitations interminables du Choixpeau six ans plus tôt. Peu lui importait ce que Flowers reprochait aux Serdaigles. Pas son problème.
Michael tenta de la rattraper de son bras valide, et bien lui en prit pour la santé de Jena. Elle se retourna sur lui, baguette en main, et il valsa contre les banderoles bleues et bronze comme un fétu de paille. Dans ses yeux, plus aucune confiance en son amie de Quidditch ne subsistait. Elle n'était plus la drôle Ruby, la fille qui se contrôlait et riait de tout. Elle était Stella Floy, la jumelle de Terrence. Son surnom venait de mourir dans sa tête, au moins pour la nuit et plus si affinités.
Toi.. Toi sale pute, je vais te tuer, je vais te découper en morceaux et aller te donner à bouffer aux strangulots du lac ou aux bêtes de la forêt, je vais te massacrer espèce de garce triplée d'une idiote, tu m'échapperas pas ça je te le jure, tu pourras pas te cacher... Michael eu un hoquet, et elle se tourna vers lui, furibonde. Quoi encore ? Tu.. Parles Fourchelang Stella..
Une veine battit à sa tempe. Comment ? Il l'avait appelée comment ? Qu'est-ce qu'il avait osé dire ?! Un souffle furieux, expiré, se forma dans sa gorge et elle manqua faire exploser le couloir.
DE QUOI ?! s'exclama-t-elle, les poings serrés. Qu'est-ce.. que tu as dit ?!
Cette fois par contre, un cri échappa des lèvres de la gryffondor et elle chercha la fuite plutôt que l'attaque. Elle hurla de douleur alors qu'une force incompréhensible heurtait sa clavicule et le craquement qu'elle entendit ne présageait rien de bon. Jena hurla un peu plus avant d'être réduite au silence par le coup de boule. Ses ongles transformés en griffes par la panique labourèrent l'épaule de la serdaigle et elle recula vivement, à moitié transformé, loin de son assaillante. Sa queue fouetta férocement l'air, ses prunelles de félin dilatées au maximum. Elle porta une main à sa clavicule et eu à peine le temps de poser un doigt dessus que la douleur la transperçait comme la pointe d'une flèche.
Ça salope tu vas le payer. siffla-t-elle.
Mais d'autre sifflement virent lui répondre et Jena écarquilla des prunelles terrifiées. C'était du fourchelang qu'elle entendait sans en comprendre le moindre sens. La brune retrouva le contrôle total de son corps, faisant taire cet instinct félin de fuite face à ce monstre de nerf qui lui faisait face. La gryffondor dirait qu'elle s'était pétée la clavicule en faisant des entrainements nocturnes de Quidditch. Relevant ses yeux bleus jusqu'à la bleu et bronze, elle feula une fois de plus.
Il a dit que tu parlais Fourchelangue connasse. Si t'es sourde va laver tes putains d'oreilles de canasson. Tu m'as pété la clavicule sale pute. J'te jure que tu vas le payer
La voix de la jeune femme était glaciale comme la mort. Là... Elle n'allait certainement pas laisser passer. Terrence Floy n'était plus la seule cible à abattre. Sa sœur jumelle était du même moule et elle allait la faire souffrir à petit feu. Qu'elle se le tienne pour dit. Toutes les menaces qu'avaient proférées Jena cette nuit se verraient realisees et elle allait carrément s'arranger pour qu'elle la surprenne en pleine exploration sexuelle avec cette idiote de préfète de chez poutsouffle.
J'te remercie pas Mickael, je comprends parfaitement pourquoi t'étais si mauvais au niveau du sexe. T'es même pas foutu de défendre quelqu'un sans finir en miette. Et ça se dit intelligent parce que c'est chez Serdaigle. Aih !
Elle jeta un regard noir à la brune et au bleu et bronze, sentant que son corps refusait tout bonnement la transformation. Putain d'os cassé. Voilà qui aillait lui causer des kilos de questions et merci à qui ? Merci à cette connasse de Ruby. Oh que oui elle allait lui payer. Elle avait réveillé un volcan avec ses agissements.
Les yeux bleus de Ruby pivotèrent vers la Gryffondor, et ses muscles tressaillirent, témoins de son envie encore bien présente de lui sauter dessus pour la réduire en bouillie. Michael couinait, balbutiant des excuses à la métamorphomage, exacerbant toujours un peu plus la fureur de sa collègue. Du calme, Ruby, du calme, respires. Penses à tes exercices de respiration, allez..
Elle fit craquer sa nuque, endolorie, et récupéra sa baguette qui avait giclé par terre. Intacte. Un miracle au milieu des coups chargés de force qu'i avaient volé. Les professeurs allaient forcément débarquer, ils n'avaient pas été très discrets, et elle allait probablement avoir de très gros problèmes si ils se faisaient prendre. Elle tira de la bras du poursuiveur à elle, répara son bras d'un coup de baguette et le laissa continuer de couiner.
Te le payer.. Et bien vas y, va t'envoyer en l'air avec Jenyssa si ça te chante, vas t'abaisser à des choses aussi triste que ça. Mais ne croise pas mon chemin avec elle, parce que crois moi ma jolie, ça ne se passera pas aussi tendrement que ce soir. siffla-t-elle, pansant les plaies laissées par les griffes qu'elle pouvait atteindre.
La lune renvoyant dans les couloirs voisins des éclats d'argent. Elle soupira pour se calmer, se contrôler, ne pas recommencer à parler à côté de la plaque. Il fallait qu'elle y arrive. Cette langue, ses parents la leur avait apprise de force, à coup de potions douloureuses et d'entrevues parfois dangereuses avec des cobra furieux. Ils avaient du apprendre. Ce n'était pas une option. Dark the man, dark the blood. Comment de fois avait elle entendu cette phrase, qu'elle exécrait et que pourtant, souvent, elle suivait. Comme cette fois, en cinquième année, où elle avait découvert l'entrée de la Chambre des Secrets désormais vide à l'aide des légendes des livres.
D'une main ferme, elle épousseta ses vêtements, récupérant sa veste qui avait giclé ailleurs, dévoilant tout ces tatouages que les autres Serdaigle vomissaient. Son pas ne flancha pas alors qu'elle s'approchait de la lionne, ni sa respiration quand elle s'accroupi pour réparer son os aussi. S'ils parvenaient à quitter le couloir et à ne rien laisser paraître physiquement le lendemain, il n'y aurait aucune question à laquelle répondre. Elle pratiquerait une amnésie partielle sur Michael.
Pour une fille qui vit depuis six ans dans la maison du courage et de la loyauté, je te trouves bien peu loyale Flowers. Tu aussi Gryffondor que je suis Serdaigle n'est-ce pas ? grinça-t-elle, sous entendant qu'elles n'avaient rien de bien proche de leur maison quand elles entraient en rage. Mais ce n'était pas un compliment.
Elle se redressa, toujours furieuse, et son médaillon ouvert par terre attira un éclat argenté. Jenyssa. Sa chaussure se plaça dessus, et un craquement sourd résonna sous la semelle. Plus rien n'existait entre elles de toute façon. Si la rousse devait payer, qu'elle paye. Un peu plus de souffrance pour Ruby n'était pas un problème infranchissable. Suffisait qu'elle se fasse à l'idée. Par contre la Gryffondor allait se souvenir d'elle, si elle faisait ça. Et pas en bien.
Les notes sordides d'un réquiem résonnaient dans l'esprit de la jeune femme alors qu'elle fixait son adversaire, incapable pourtant de se battre tant son os brisé la faisait souffrir. Elle réprimait les instincts primaires de son animagus et toisa la serdaigle avec rage, ses prunelles lançant des éclairs mortels. Elle lui aurait arraché la tête, l'aurait réduit en poussière et Jena se le jura, elle le ferait. Et qu'importe ce que disait Ruby. Elle ne se rabaissait en rien en la faisait souffrir. Le coeur de la brune était devenue aussi sec que la glace depuis qu'il l'avait abandonné comme une vulgaire chaussette, jetée après l'avoir fait devenir ce qu'elle était. Ecarter les cuisses pour le bon plaisir de monsieur, s'offrir à ses amis, s'offrir à ses ennemis pour rembourser les dettes du serdaigle. Jamais plus Jena n'offrirait un tel pouvoir à quelqu'un. Elle s'en était fait la promesse, tranchant ses veines au dessus d'un réceptacle de magie noire. Elle aurait vendu son âme au diable pour le faire souffrir lui aussi. Et Ruby... Elle, c'était une vengeance qu'elle ne pouvait même pas imaginer. Elle ne l'aimait pas, c'était certain. Mais si Terrence ne s'était pas attaqué à sa petite soeur, jamais cette scène ne se serait produite.
On verra qui rira le dernier. Compliment de la salope. siffla-t-elle une nouvelle fois, comme incapable de parler d'une autre manière que de celle des serpents.
Elle aurait voulu reculer quand la serdaigle s'approcha d'elle pour soigner ses plaies mais le bien être de son corps quand la magie vient ressouder les os l'empêcha de bouger d'un pouce. Elle en aurait montré la gorge de plaisir mais jamais Jena ne montrerait la gorge à une salope bouffeuse de chatte. Quand elle s'offrait aux femmes, c'était avec une raison derrière la tête. pas toujours lui souffla sa conscience mais elle fit taire la petite voix sans rien répondre. Non... pas toujours. Comme cet été avec cette Moldue. Non, c'était des souvenirs et une erreur de l'été. Qu'importe ce que disait son meilleur ami quand il en parlait tous les deux. Enfin, vu comme c'était partit, son probablement ex meilleur ami maintenant. Tant pis. Nikolas était un con.
Je suis une gryffondor connasse. Tu me connais pas alors ferme ta grande gueule et rentre la queue entre les jambes jusqu'à ta maison d'autistes.
Jena se releva, récupéra sa baguette et fit disparaitre sans la moindre parole la banderole bleu et bronze qui flottait là, témoin des agissements pour le moins interdit des étudiants. Attachant ses cheveux en une queue de cheval haute, la brune fit disparaitre toute trace de leur passage avant de finalement se tourner à nouveau vers la septième année.
Dégage de mon chemin maintenant. Et oublie pas de dire à tes cons de petits copains de maison qu'ils ont une fois de plus perdu un défi. Et gagné une occasion de ce la fermer.
Elle arrangea ses cheveux comme si de rien n'était, rangea sa baguette, et ramassa les débris du médaillon. Il faudrait qu'elle le jette. Elle déchira la photo de Jenyssa qui lui faisait de grands signes de la main avec un sourire immense, fourra les miettes dans sa poche et ralluma une cigarette.
Dégager de ton chemin ? Une occasion de la fermer ? Tu manques pas d'air, petite. Moi je n'ai rien de cassé, et personne ne s'est enfui en courant derrière moi. Au niveau de magie que tu as, tu ferais mieux de t'écraser et d'attendre que je dégages le passage par moi même. Quand on sait même pas atteindre quelqu'un de dos avec un sortilège, on se prend pas pour une reine. Michael, debout, on s'en va. Et me regardes pas comme ça ou je t'arrache la tronche. martela l'attrapeuse, bien droite dans ses chaussures, les bras croisés. Il ne s'agissait pas que la jeune métamorphomage reste sur une victoire. Elle aurait bientôt de ses nouvelles.
Elle tourna les talons finalement, traînant son coéquipier derrière elle, bien décidée à savoir pourquoi la Gryffondor détestait tant que ça la maison des bleu et bronze. Parce que quelque chose clochait. Dans ses souvenirs, Flowers n'avait pas toujours détesté les Serdaigles de cette façon. Il devait y avoir eu un élément déclencheur, n'importe quoi qui avait pu l'exacerber.
Le bruit de ses pas qui résonnaient sur les pierres lui faisait mal à la tête. La salle commune lui semblait bien loin. Mais c'était l'occasion de discuter un peu avec Michael, lui, il savait peut être quelque chose. C'était certain même. S'il parlait, elle lui laisserait ses souvenirs, c'était donnant donnant.
Mike ? Jena Flowers, qu'est-ce qu'elle a soudainement avec Serdaigle ? demanda-t-elle l'air de rien, mâchonnant l'arrière de sa cigarette dont elle crapautait la fumée nerveusement. Il la regarda de travers, gêné visiblement, et fit non de la tête. Dis moi. Sinon je te pratiques un sortilège d'amnésie dessus à propos de cette nuit. Il soupira. "T'es pire que les Serpentards, tu le sais ça Stella ? -Ruby. -Pardon."
Il mordilla ses lèvres, hésita encore, et balança. Il était ami avec Liam, le préfet, et Jena était sortie avec lui. Il s'était joué d'elle. Un élan de haine secoua Ruby, et elle décida que l'enquête Jena Flowers était officiellement ouverte. Elle répondit en crachant presque à la question du bec, et faussa compagnie à Michael sans un mot. C'était une drôle de nuit. Elle jeta les débris de sa poche à la poubelle, enleva ses vêtements, et se coucha en enlaçant son oreiller, secouée de larmes. Cette Gryffondor... Elle allait payer cher.
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Dim 28 Juin - 17:56
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